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La Fontaine du Pucelage à la manière du facteur Cheval

La fontaine du Pucelage, gros coquillage évocateur, l’œuvre inattendue d’Auguste Letenneur. Les vases surmontant la fontaine symbolisent la  différence à la naissance entre les riches et les pauvres.

La fontaine du Pucelage dévoile un autre Auguste Letenneur. Excellent sourcier, obsédé par l’eau, symbole de vie, Auguste Letenneur a construit tout au long de sa vie un système hydraulique très complexe autour de sa ferme. Un jour de 1872, alors qu’il avait capté une source au milieu du pré entre le Clos de l’école et la Rousserie, à quelques mètres du chemin du Manuet, il décide de bâtir une fontaine où il exprimera sa vision du monde, de la vie, du mystère de la naissance, de a femme. Habité par une véritable passion pour le ciment, il travaille inlassablement pour donner corps à ses préoccupations métaphysiques. Décors de vieux troncs d’arbres factices, bassins et cascades envahissent les abords de la Rousserie. La qualité et la richesse de la réalisation peuvent faire regretter qu’il ait confié les plans de son mausolée à un architecte sans imagination. Parce que la fontaine, toutes proportions gardées, c’est du « Facteur Cheval Â». Il ne faut pas hésiter à s’approcher de ce gros coquillage évocateur, enlacé par les branches d’un arbre de béton, il faut le toucher, se pencher pour regarder par les ouvertures, pour découvrir les secrets de la vie, plus vrais que nature.

À 23 ans, en 1855, Auguste Letenneur quitte la ferme familiale. On dit qu’à cause de sa petite taille (1,59 M, selon son « passeport à l’intérieur Â»), il avait les jambes trop courtes pour actionner le métier à tisser. Il part donc sur les routes, avec 12 francs en poche, pour des travaux de terrassier, débardeur, brasseur de pommes, à Saint-Lô, à Bayeux, à Caen ou au Havre.

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